Un geste con
Australie, Congo, Californie… Mais également Sibérie, Arctique… Produits et contributeurs du réchauffement climatique, les méga feux embrasent différentes régions du monde. Ces ailleurs impressionnants ne doivent pas nous faire oublier que chez nous aussi, la maison brûle.
Si le changement climatique est un accélérateur des feux de forêt, il n’en n’est pas le déclencheur : beaucoup de feux sont dus à un geste non intentionnel, un geste inconscient, un geste dont on a pas mesuré la conséquence, un geste…
L’été 2020, 165 hectares ont brûlé à Anglet ; 205 ha dans l’Yonne ; 3 163 ha en Corse du Sud ; 227 ha en Ardèche, plus de 1 000 ha sur Martigues, etc. En moyenne, par an, 3 à 4 000 feux se déclarent en France et 11 000 ha de forêt sont détruits.
Pour les spécialistes de l’ONF, les risques de feux s’étendent à toutes les régions françaises en raison du réchauffement climatique. Les feux de forêt ne se cantonnent plus à la zone méditerranéenne et s’étendent vers le nord : cet été, par exemple, 5 ha ont brûlé à Fontainebleau, 205 près d’Orléans. De plus, toujours à cause de la sècheresse et du changement climatique, les forêts brûlent également en hiver (3 000 ha en Corse en février 2020).
Des simulations effectuées par Météo France et l’INRAE indiquent que d’ici 20 à 30 ans, le risque d’incendie se déplacera vers l’Aquitaine, le Val de Loire et la Région Parisienne. Et que d’ici à 2090, ce qui se passe actuellement dans l’arrière pays méditerranéen sera la situation « normale » pour l’ensemble du territoire. Ça, c’est pour le risque.
Pour la transformation du risque en réalité, il est établi que 90 % des incendies sont d’origine humaine, intentionnelle ou non. Et qu’un geste « banal » peut devenir criminel, comme le jet de mégot, en promenade ou depuis sa voiture – ce qui s’est vraisemblablement passé en bordure de l’A7 pour le déclenchement de l’incendie de Vitrolles (30 ha détruits fin août).
Circonscrire le changement climatique prendra du temps. Mais il est une chose que nous pouvons faire dès à présent : cesser de jouer avec le feu. Car, non, la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute n’est pas un cendrier et le mégot jeté sur l’asphalte, poussé par le vent, va rouler dans la broussaille.
Personne n’est à l’abri d’une erreur, d’un geste inconséquent. La meilleure manière de l’empêcher, c’est de le contourner.
Alors, le cendrier de poche c’est pour tous et partout, au nord comme au sud, à la ville comme à la campagne, en forêt et en soirée… Et jusque dans la voiture, puisque les cendriers y sont devenus une option !
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